Librairie octOpus pensée et fabriquée par Atelier-Atelier

Travailler sur l’image d’une librairie spécialisée dans la bande dessinée permet de lier boulot et passion. Et quand il est question de pousser le sujet jusqu’à l’agencement et la décoration du lieu… La librairie octOpus, c’est l’aventure !

Vue des étagères de la librairie octopus à Epinal
Le lieu avant intervention

Etat des lieux et envies

Le lieu, un ancien salon de tatouage à Épinal, quartier gare à deux pas de Quai des Mots. Au centre de l’espace, trône un vieux siège orange qui tient plus de l’instrument de torture.

La remise en état, s’annonce épique. Mais l’entreprise POTIER en a vu d’autres… Reprise des murs, mise au norme de l’électricité, changement des menuiseries de façade… Tout y passe !

Pendant se temps là, Lézards Création travaille sur l’identité du lieu, le nom librairie octOpus est promesse d’aventures, de monstres fantastiques et de passion. Le mots OctOpus dévoile un hublot qui permettra d’associer tous les styles d’illustrations de la librairie.

Dans cette esprit, l’espace se voudra sur une gamme de couleurs et de matière brut et sobre pour laisser les nuances colorées des albums s’exprimer. Bois, métal brut et un fond sombre anthracite sont les ingrédients imaginées.

Tous nos héros en un seul lieu qui nous ressemble

 

Voilà les principaux acteurs de cette histoire :

Isabelle Colin, à l’initiative du projet librairie octOpus, chef d’orchestre qui écoute son instinct. Chef de gare de Quai des mots librairie à Épinal.

Lézards’Création, Agence de communication à Remiremont dont la spécialité est d’imaginer des identités graphiques fortes. www.lezardscreation.fr

Atelier-atelier, structure composée de Armand Mathieu et Guillaume Roussel, deux amis qui se donnent des projets autour du design, de l’ébénisterie et du graphisme.

Fabrication
des structures

Après les prises de cotes, les plans à l’échelle et la validation de notre feuille de route, on se lance, on commande le métal, le bois…

Et c’est parti, découpe, soudure, dégraissage, ponçage, reprise des cotes… Jusqu’à avoir un arrière goût métallique sur la langue.

Tu veux des chiffres :

> 230 mètres de carrelet métal avec tout le dégraissant du monde…
> Plus de 900 mètres de rayonnage en chène
> Des roulettes et des vis, plein de vis !

Nous tenons à remercier nos petites familles qui ne nous ont pas vus beaucoup pendant quelques semaines !

MERCI

Etagères de la librairie avant l'arrivée des livres
Placement des livres et bandes dessinées dans les étagères

Attention étagères pleines de BD

Horaires obligent, les installations se déroulent en toute fin de journée.

Enfin, les heures de découpe, de soudure, de ponçage… gagnent en volume, en 3D. Le squelette de la librairie se déploie, un réseau de bois et de métal vient couvrir les murs. On pense à la fièvre d’Urbicande.

Les petits détails de matière, la rouille, le marquage du métal se découvrent. C’est vivant, simple, brut… Comme nous l’envisagions.

Demain, les livres vont venir couvrir les linéaires et mettre à l’épreuve la solidité de la structure.

Comme du BRUTE !

L’installation de la nouvelle vitrine et les petites retouches des extérieurs sont terminées. Une nuance gris clair vient habiller la façade. Chaque espace venant creuser le volume général passe dans un gris anthracite afin de lier l’espace extérieur et l’intérieur.

Les différents marquages prennent place, le logo octOpus et bien sûr une pieuvre géante gardienne des lieux. On se plait à imaginer les perspectives qui vont naître de ce jeu de transparence entre les livres et la rue.

L’identité s’affirme, se montre…

Vitrine de la librairie octOpus à Epinal
Placement des livres et bandes dessinées dans les étagères
Pose de la matière briques en bois dans la librairie par la menuiserie de la Courbelle

En mode loft
made in vosges

Cette ambiance brute, industrielle commence à prendre vie sous nos yeux.

Un espace loft de soho, souvenir d’un voyage passé. Mais un Soho des Vosges ! Où les briques de terre cuite deviennent des briques de bois, hommage à nos massifs.

La menuiserie de la Courbelle œuvre à la mise en place de cette peau qui va venir habiller quelques murs et l’espace caisse. L’essence, le chêne, fait le lien avec les longueurs de linéaire des étagères. Chaque petite brique a sa vie propre, les coupes sont effectuées à l’arrachée… on reste dans le vivant.  

Caisson de la librairie octopus

Roule baby roule…

Le mobilier supplémentaire vient trouver sa place : deux tables qui sauront mettre en avant les livres grâce à un lutrin central. Le plateau en chêne reste dans le thème comme les pieds qui prennent la forme de tréteaux mais en métal (le poids est synonyme de fiabilité).

Une petite famille de caissons en bois, sur roulettes, sauront venir mettre en avant certains albums sélectionnés. A l’intérieur, une espace de stockage ou de présentation… chaque cm est utilisé.

Derrière la caisse, est installé un réseau de profilés de bois qui soutiennent un système de boîtes de mise en avant. Les éléments sont déplaçables à l’envie pour s’adapter aux temps fort du moment.
 

tentacule et marquage des différents rayons de la librairie à Epinal par Atelier-atelier
Rayonnage de rangement de la librairie octOpus à Epinal
Marquage des planches des étagères de la librairie octOpus

Le diable est dans les détails 

Faire des étagères qui tiennent c’est bien mais faire des étagères qui ont une âme c’est mieux. Alors on se met en tête qu’elles pourraient parler des livres quelles soutiennent.

Gravure de morceaux choisis extraits de bandes dessinées iconiques.

Et pour s’y retrouver dans tout ça, une série de panneaux signalétiques voit le jour : comics, fantastique, manga… typo blanche sur tentacules noires.

La signalétique du mur principal intérieur se finalise, de petites tables s’ajoutent au dispositif. Re re re re réglage du positionnement des différents éclairages.

Installation chapitre final

Pour finir, il nous a fallu incarner la librairie octOpus. Après des heures de découpe, pliage, collage et contorsions manuelles, il était là. Huit tentacules, une tête avec deux yeux qui voient tout. Un style origami japonisant… On est fier !

Passez le voir si vous passez par la cité des images.

Un grand merci à Isabelle et Frédéric d’avoir joué le jeu et d’avoie eu la folie douce de nous dire : On y va !

Librairie Octopus pose d'un luminaire dans la librairie par Armand pour atelier-atelier